La compagnie Gare Centrale

Fondée en 1984 par Agnès Limbos – 19 créations de spectacles, courts ou longs – fait du théâtre d’objet comme d’autres prennent le train – tourne ses spectacles ici et beaucoup ailleurs – à ce jour plus de 3500 représentations – organise des master class – des festivals de théâtre d’objet – accompagne des jeunes créateurs dans leur projet artistique – met en scène des spectacles tout public… Et espère continuer encore longtemps à disséquer la vie sur sa table d’opération poétique.

 

Elle est subventionnée par le Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Elle se consacre principalement mais pas exclusivement à la création, à la diffusion et à la production de spectacles pour jeune public et tout public. Elle organise des formations, des ateliers sur le théâtre d’objets, participe à des laboratoires internationaux ou des résidences de recherche avec d’autres artisans de ce type de langage théâtral.

De 2002 à 2008 , elle organise un festival International à Bruxelles en décembre en partenariat avec le Théâtre de la Balsamine sous forme de biennale regroupant des spectacles, des petites formes ludiques, des scènes ouvertes aux créateurs et des expositions autour du théâtre d’objet (en 2002 : festival « En Voiture », en 2004 : festival « Les Invendables », en 2006: festival “Le Grand Comptoir des Objets Perdus”, en 2008 « Pochette surprise »).

Depuis le début de la fondation de la Compagnie, tous les spectacles se sont immédiatement distingués dans de nombreux festivals de théâtre, de marionnettes ou jeune public à l’étranger. Citons en exemple des tournées en Israël, Angleterre, Espagne, Italie, Hong Kong, Allemagne, Autriche, Suisse, Canada, Etats-Unis, France, Portugal, Brésil,… Lors de chaque création, la compagnie s’entoure de collaborateurs artistiques et techniques et une fidélité s’est établie entre eux, au cours des ans et des créations: Anne Marie Loop, Françoise Bloch, Sabine Durand, Gregory Houben, Nicole Mossoux, Guillaume Istace, Antoine Blanquart, Françoise Colpé, Thierry Hellin, Taylor Lecocq, Samy Caffonnette, Nienke Reehorst ….. entr’autres ) ainsi que de nombreux techniciens, créateurs lumière, constructeurs (Didier Caffonnette, Marco Lhommel, Georges Marinof, Karl Descarreaux, Jean Jacques Deneumoustier, Thom Luyckx, Nicolas Thill … entr’autres.

 

Agnès Limbos développe une démarche personnelle d’actrice-créatrice. A travers ses spectacles et ses collaborations, elle essaie de pratiquer un théâtre populaire de qualité, plein de sentiments, au départ de la compréhension contradictoire féérie/réalité, tragique/comique de l’univers, de la force de l’instinct et de la recherche d’un langage visuel et corporel toujours en évolution.

 

Entre voyages, formations et créations, elle a étendu son regard, sa technique et a créé sa propre façon de faire. Elle est une figure emblématique du théâtre d’objet, cet art du détail qui éblouit les yeux et fait fonctionner l’inconscient. Depuis toujours Agnès Limbos se passionne pour la puissance de l’objet comme acteur à part entière et pour la capacité du comédien à le manipuler. Il n’y a pas de détournement, les objets ne sont pas considérés comme des accessoires mais bien comme des éléments fondateurs de la pièce, imposant leur présence comme pilier du jeu. Tout est calculé, imaginé et justement pensé pour les renvoyer à une entité, réelle effigie au sein des protagonistes du récit.

Agnès Limbos

son enfance :

née à Marchin (près de Huy) le 22 mai 1952 d’un père éducateur et d’une mère courageuse

6 enfants naissent de cette union (dont 2 mourront vraiment trop tôt)

Passionnée de théâtre dès l’enfance, portée sur la contemplation des arbres et du ciel, elle découvre les objets miniatures dans des boîtes à savon (cadeaux Bonux) dès son plus jeune âge

En 1959, déménage en famille, au Congo Belge dans la brousse, vit les émeutes et la fuite à travers le fleuve Congo lors de l’indépendance

En 1960, passe 1 an avec ses frères et sœur chez son oncle Pierre, curé d’un petit village dans le Brabant Wallon, où elle s’éprend de l’odeur de l’encens, de la vierge, de la joie de sonner les cloches au petit matin et des plaisirs de la campagne, du foin, des confitures et du potager de Madame Mathilde, leur gouvernante.

Son adolescence : 

très classique et ennuyeuse, école catholique pour filles à Bruxelles
Vit les manifestations de mai 68 en très bonne compagnie. Avec Yolande Moreau et leurs amies, elles passent leur temps dans la rue, dans les bistrots et découvrent la joie des discussions politiques enflammées, de la peinture, des lectures poétiques, du théâtre et de la subversion. Elle ne se sent plus seule!

 

Ensuite…

1970/1973, université catholique de Louvain (candidature en sciences politiques et sociales et baccalauréat en philosophie)
à partir de 1973, commence une errance personnelle et un parcours autodidacte qui l’amène entre autres comme marionnettiste au Théâtre de Toone à Bruxelles (1973), baroudeuse sur les routes du Canada et des Etats- Unis (1974/1975), comédienne au Théâtre des Jeunes de la Ville de Bruxelles (1975/1976).
1977/1979, est élève à l’école internationale de théâtre Jacques Lecoq à Paris
De 1980 à 1982, elle se joint à la Compagnie “Tres” au Mexique avec laquelle elle crée 2 spectacles, apprend l’espagnol et tourne les spectacles au Mexique et en Europe .

En 1984, fonde la Compagnie Gare Centrale à Bruxelles et depuis lors multiplie les collaborations.
En 1987, rencontre Marie Kateline Rutten qui sera sa précieuse collaboratrice durant presque 30 ans, son amie fidèle jusqu’à sa mort brutale le 7 avril 2016.
En 1987, rencontre Didier Caffonnette; 2 enfants naîtront de leur union : Joachim en 1989 et Samy en 1995
En 2011, rencontre Sylviane Evrard et début d’une étroite et précieuse collaboration administrative au sein de la Compagnie